Une chicane judiciaire se transforme en partenariat d’affaires

Une chicane judiciaire se transforme en partenariat d’affaires
Sophie Joncas et Normand Pinard

Ce qui avait démarré par un long processus judiciaire d’expropriation s’est transformé en un partenariat d’affaires qui donnera naissance en 2016 au plus important développement domiciliaire, ayant un potentiel de 77 terrains sur une superficie de plus de 18 hectares, à Sainte-Clotilde-de-Horton.

Simon Boucher, le maire de la petite Municipalité sise non loin de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, n’était pas peu fier lundi de présenter aux journalistes Normand Pinard, le promoteur du projet, et Sophie Joncas, qui agira à titre de coordonnatrice, qui est aussi sa conjointe dans la vie.

Propriétaire des terrains en 2012, Normand Pinard s’est fait exproprier par la Municipalité de Sainte-Clotilde-de-Horton qui lui a versé 70 % de la valeur foncière, ce qui est inférieur au montant qu’il avait lui-même payé pour acquérir ces terrains. S’est alors engagée une partie de bras de fer devant les tribunaux.

Mais ça, c’était avant les élections municipales de novembre 2013. Les nouveaux élus ont pris le problème par un autre bout, celui de la bonne volonté, et une entente a été entérinée cet hiver avec le propriétaire qui non seulement s’est vu remettre ses terrains mais qui est devenu le promoteur du projet en partenariat avec la Municipalité.

«Avec les avocats, ça s’éternisait. À un moment donné, on s’est parlé. On a vu que M. Pinard avait la même vision que nous, on lui a rétrocédé les terrains, l’expropriation a été laissée derrière nous et voilà qu’un très beau projet domiciliaire est en voie de réalisation», a commenté Simon Boucher.

Normand Pinard et Sophie Joncas n’étaient pas moins heureux que le maire de voir leur désir se concrétiser. «Finalement, le projet pourra voir le jour en 2016. C’est au mois de mai prochain que débuteront les travaux pour les infrastructures et, à partir de là, tout ira très vite. Si ça se passe comme prévu, les premières maisons lèveront de terre au mois de juillet 2016», a avancé M. Pinard.

Le projet domiciliaire sera situé entre la rivière Nicolet-Sud-Ouest, qui est un plan d’eau navigable, et la rue Saint-Jean. Une dizaine de terrains seront riverains dans la première des trois phases d’aménagement. Les terrains riverains auront une superficie de 4000 mètres carrés tandis que les autres lots avoisineront les 2000 mètres carrés. «Nous offrirons quatre modèles de résidences, mais évidemment les propriétaires pourront construire selon leurs propres plans. Toutes les résidences seront situées en territoire boisé», a tenu à faire valoir M. Pinard.

Grâce à l’aide financière de la caisse Desjardins des Bois-Francs, Sainte-Clotilde mettra sur pied une corporation de développement économique dont l’un des mandats verra à la création d’incitatifs pour les futurs propriétaires. «Nous voulons que ce soit attrayant pour les jeunes familles. Le site est géographiquement bien situé, entre Drummondville et Victoriaville, alors que l’autoroute 20 est à proximité. Malgré la cessation des services personnalisés du centre Desjardins de Sainte-Clotilde-de-Horton, nous avons obtenu une entente avec la Caisse permettant notamment le versement d’un montant forfaitaire afin d’établir un fonds de base solide pour soutenir les incitatifs qui seront mis en place» a souligné le maire Boucher.

Premier incitatif concret : une nouvelle garderie sera construite dans ce secteur cet automne.

Le prix? En-deça de 200 000 $, terrain inclus.

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